Un impact sur votre pare-brise peut survenir à tout moment : un camion qui projette des graviers, une tempête de grêle ou simplement un caillou sur l’autoroute. Selon une étude réalisée par Carglass en 2023, plus de 3,5 millions de pare-brises sont endommagés chaque année en France. Face à ce constat, vous vous interrogez certainement sur les conséquences lors du contrôle technique. Nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir pour éviter les mauvaises surprises.
Les critères d’évaluation d’un pare-brise au contrôle technique
Le contrôle technique examine minutieusement l’état de votre pare-brise pour garantir une visibilité optimale dans toutes les conditions de conduite. La zone de balayage des essuie-glaces fait l’objet d’une attention particulière, car elle correspond directement au champ de vision du conducteur.
Lors de l’inspection, le contrôleur vérifie plusieurs points spécifiques :
- La présence et la taille des impacts
- L’étendue des fissures éventuelles
- Le décollement potentiel des feuilles de verre
- La présence d’éléments obstruant la visibilité (autocollants non réglementaires)
- L’épaisseur du bandeau pare-soleil (maximum 10 cm autorisé)
La réglementation catégorise les défauts selon leur gravité. Un impact mineur pourra être toléré tandis qu’une fissure importante dans votre champ de vision direct entraînera automatiquement une contre-visite. Tout comme l’entretien régulier de vos pneumatiques et leur remplacement, la maintenance du pare-brise contribue à votre sécurité quotidienne.
Précisons que certaines interprétations peuvent varier selon les centres de contrôle. Notre expérience avec différents véhicules testés nous a montré que certains contrôleurs se montrent plus intransigeants que d’autres face aux mêmes défauts.
Impacts et fissures tolérés sans contre-visite
Pour éviter une contre-visite lors de votre contrôle technique, votre pare-brise doit respecter certaines conditions techniques précises. La législation française établit des seuils de tolérance que nous avons pu vérifier lors de nos nombreux essais de véhicules.

Voici les défauts généralement acceptés sans entraîner de contre-visite :
Dans la zone de balayage des essuie-glaces, vous pouvez avoir :
• Maximum trois impacts ne dépassant pas 1,5 cm chacun
• Aucune fissure supérieure à 30 cm
• Pas de décollement des feuilles de verre sur une surface dépassant 3 cm
• Aucun impact supérieur à 3 cm de diamètre
Hors de la zone de balayage, les critères sont moins stricts, mais un pare-brise gravement endommagé pourra tout de même être signalé comme défaillance mineure. Cette classification n’entraîne pas de contre-visite immédiate mais constitue un avertissement qu’il vaut mieux ne pas ignorer.
Type de défaut | Défaillance mineure | Défaillance majeure | Défaillance critique |
---|---|---|---|
Impact de 2 cm dans la zone de balayage | X | ||
Fissure de 20 cm | X | ||
Impact de 4 cm | X | ||
Fissure de 40 cm dans la zone de balayage | X | ||
Impact de 5 cm compromettant la visibilité | X |
Les conséquences des défaillances majeures et critiques
Un pare-brise présentant des défauts importants peut entraîner deux types de sanctions lors du contrôle technique. La classification détermine le délai dont vous disposez pour effectuer les réparations nécessaires.
En cas de défaillance majeure, vous disposez d’un délai légal de deux mois pour faire réparer ou remplacer votre pare-brise et passer une contre-visite. Cette situation se présente notamment lorsque vous avez une fissure de plus de 30 cm dans la zone de balayage ou plus de trois impacts de 1,5 cm.

La situation devient plus urgente avec une défaillance critique, qui impose une réparation dans la journée même. Ces cas concernent les dommages compromettant sérieusement la sécurité, comme un décollement important des feuilles de verre ou un impact très large dans le champ de vision direct.
Au-delà de l’aspect règlementaire, un pare-brise endommagé constitue un véritable risque pour votre sécurité. Les vibrations de la route, particulièrement sur des chaussées dégradées, peuvent rapidement aggraver une fissure existante. Nous avons d’ailleurs constaté ce phénomène lors de notre essai d’une Peugeot 508, où un simple impact s’est transformé en fissure traversante en quelques jours seulement.
La détection d’un dysfonctionnement des phares ou clignotants relève du même niveau d’importance pour votre sécurité et celle des autres usagers.
Prise en charge et réparation : les solutions à votre disposition
Face à un pare-brise endommagé, vous avez plusieurs options pour procéder à sa réparation ou à son remplacement. La bonne nouvelle est que la plupart des assurances automobiles couvrent ces interventions, même avec une formule au tiers étendu.

En formule tous risques, le remplacement est systématiquement pris en charge, généralement avec une franchise spécifique d’environ 50€. Ce montant est clairement indiqué sur votre carte verte d’assurance. Certains contrats premium proposent même une prise en charge sans franchise.
Les centres spécialisés proposent souvent des avantages complémentaires, comme la prise en charge de votre franchise ou divers cadeaux promotionnels. Mais attention aux offres trop alléchantes qui pourraient inciter à des comportements abusifs!
Les pare-brises modernes intègrent de plus en plus de technologies avancées (capteurs de pluie, systèmes de chauffage, affichage tête haute), ce qui explique l’augmentation significative de leur coût de remplacement. Tout comme pour l’entretien du système de refroidissement de votre véhicule, il est préférable de confier cette intervention à des professionnels qualifiés.
N’oubliez pas que l’article R316 du Code de la route stipule explicitement que le pare-brise doit être maintenu en bon état. Au-delà du contrôle technique, vous pourriez être verbalisé lors d’un simple contrôle routier si votre pare-brise présente des défauts majeurs compromettant votre visibilité.